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Etre électrosensible au quotidien
31 mars 2008

Une corrélation surprenante : peut-on parler de preuve ?

        Je vous avais dit dans un précédent message qu’une personne travaillant dans le domaine des champs électromagnétiques avait bien voulu me prêter un appareil mesureur de champs. Après plusieurs essais et sorties de résultats ponctuels et continus, il me dit que le mieux, serait de faire une mesure en utilisant toute la mémoire de l’appareil, avec des temps de mesure suffisamment rapprochés pour avoir une idée précise du phénomène. J’ai donc ramené l’appareil chez moi et ai décidé de noter les sensations que j’avais sur une feuille avec l’horaire, sans regarder l’appareil. De cette façon, je ne pouvais pas être influencée par la mesure du champ et me dire, que celle-ci étant élevée, je devrais avoir mal quelque part.

Les mesures

       Les mesures ont été réalisées en juin 2007, pendant 34 h.  Cela fait neuf mois certes, mais nous avons eu quelques difficultés à sortir les données de l’appareil et la personne qui a bien voulu m’aider a eu beaucoup de travail au niveau professionnel. Néanmoins, « tout arrive à qui sait attendre » !

Alors, tout d'abord, l'appareil : mesureur électromagnétique à 0,03 V/m de précision. Sonde EP 330 S

P1090039      P1090045

Mesures effectuées toutes les 10s pendant 34h 42’20 ‘’

Début des mesures : 7 juin 2007 à 15 h 00

Fin des mesures : 9 juin 2007 à 01h42’20’’

Les résultats

Les résultats des mesures sont présentés sur le graphe ci-après. Les mesures sont effectuées en V/m et l’échelle est logarithmique. Le chiffre 1 sur l’axe des ordonnées indique une mesure de 1V/m.

Num_riser0010

     Je vous rappelle que la majorité des scientifiques (résolution de Salzburg, 7/8 juin 2000) estime qu’au delà de 0,6 V/m, il y a atteinte à la santé et que le seuil admissible serait de 0,3 V/m pour qu’aucun effet ne soit ressenti par l’être humain. ( avril 2006, Santini, et al,SantiniRogerTmAntennesRelaisArgumentsScientifiquesPrincipePrecaution2006Fr ). Je tiens aussi à rappeler que dans certaines zones de l’Europe, les normes sont encore plus sévères : Land de Salzburg (Autriche), 0,06 V/m pour l’extérieur des bâtiments et  0,02 V/m à l’intérieur des bâtiments, siège de la société BMW en  Allemagne : 0,2 V/m. Maintenant, il est bon de rappeler que les normes françaises sont de …40 à 60 V/m, conformément aux recommandations par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), qui ne tiennent nullement compte des effets non thermiques des micro-ondes.

          Donc, selon la législation française tout ce que je vais écrire n’est pas alarmant puisque les mesures sont très nettement en deçà du seuil de 40 V/m.

        Comme vous pourrez le constater, les champs émis le sont de manière discontinue dans le temps. Ce n’est pas une nouveauté. Ils le sont aussi dans la puissance émise puisque les mesures vont de 0 à 1,12 V/m. On constate une forte fréquence d’émission entre 15 h et 2 h du matin sur les deux jours. Il n’y a par contre pas d’émissions significatives relevées après 3 h du matin et durant toute la matinée.

        Les résultats de mes sensations corporelles sont notés en dessous du graphe, de manière à ce que la corrélation soit clairement visible. Les manifestations classiques que je ressens sont subjectives certes,  mais il faut bien les décrire.

               1/ sensation d’une modification électrique dans le corps avec tension au niveau de la tête.

               2/ écrasement aux tempes et forte céphalées 

               3/ fourmillement dans le bras qui utilise la souris 

               4/ tension musculaire au niveau de la gorge.

               5/ réveil nocturne avec contraction anarchique des muscles (identique à une crise de tétanie ou d’épilepsie) 

               6/ réveil nocturne avec douleurs musculaires (assimilées à des brûlures fulgurantes de quelques secondes)

        Je me suis habituée à certaines douleurs, ce qui fait que je ne porte pas systématiquement la casquette dès que je ressens une modification dans mon corps. Par contre, dès que je mets la casquette, je ressens comme un relâchement, une détente aux niveau de mon cerveau, une sensation de légèreté. Je sens alors de façon plus intense l’effet électrique dans les muscles.

        Comme on peut le constater, les céphalées arrivent après un pic d’émission au-delà de 1V/m et les douleurs sont difficilement tenables après une série d’émission sur 2 heures environ.

         On remarque aussi que les émissions durent entre 8 et 10 h par jour et que les endormissements ne se font pas sans la casquette.

         De plus, un réveil nocturne avec contraction musculaire est noté alors qu’il n’y a aucune émission de champs et d’autre part, un autre existe au moment de l’émission d’un pic à plus d’1 V/m.

Discutons : 

       Comme vous l’aurez compris, même si j’ai utilisé un matériel scientifique et que je présente les résultats avec le plus de rigueur possible, je ne prétends pas démontrer là quelque chose de « scientifiquement estampillé ». Toutefois, je pense que cela peut faire réfléchir certaines personnes, qui ne cessent de dire que ce que l’on ressent, c’est du « pipeau ».

        La première chose qui m’a frappé lorsque j’ai confronté les données et mes notes est la similitude du timing. En fait, pour tout vous dire, je ne me souvenais plus de l’heure à laquelle j’avais commencé les mesures. Or, j’ai reçu les résultats sous forme de graphe avec l’échelle de temps que vous avez pu voir sous le graphe, à savoir T = 0 pour le début des mesures. Donc, au tout début, je me suis dit que si j’avais commencé les mesures le matin, cela ne collait pas avec mes observations. Donc, j’avais tout faux dans mes hypothèses. Puis, j’ai envoyé un mail à la personne qui m’a aidé pour lui demander l’heure de début. Quelle ne fut pas ma surprise en constatant que cette fois, les pics d’émission correspondaient presque qu’à chaque fois à mes douleurs. Je me suis dit : on ne peut pas être plus clair ! Ce n’est pas un « match » comme on dit en anglais, mais cela y ressemble fortement à 80% environ.

       

        Pour l’interprétation, je verrais plusieurs choses (volontairement, je ne rentrerai pas dans le domaine purement physiologique) :

-  il semblerait que le début des douleurs apparaît après que le corps a encaissé une certaine dose de champs électromagnétique.      

-  d’autre part, il semblerait aussi que les douleurs deviennent aiguës après plusieurs pics rapprochés sur une courte période « environ deux heures ». 

-  enfin, l’endormissement difficile sans protection peut être causé par l’accumulation des doses d’ondes qui ont, on le sait, une action modificatrice de la production de la mélatonine, l’hormone du sommeil.

         Je n’explique pas forcément bien le réveil nocturne avec des contractions musculaires : je peux seulement conjecturer à un seuil de tolérance dépassé par accumulation et, suite à un relâchement naturel des fibres musculaires durant la phase de sommeil, à une « restitution » des phénomènes électriques au  niveau de muscles comme une pile qui se vide.

        Par contre, le réveil nocturne au moment du pic pourrait signifier que l’onde électromagnétique interagit avec les ondes du sommeil pour les court-circuiter.

        Evidemment, tout ceci n’est qu’hypothèses et je ne peux en aucun cas sur une seule phase de mesure, sans éléments scientifiques plus précis, me permettre de conclure à une preuve irréfutable de la création de mon électrosensibilité par les ondes émises.

        Je tenais aussi à discuter de l’origine de  ces ondes. En effet, compte tenu des heures d’émission, je me suis posée des questions. Il est à noter que je vis au 8ème étage d’un immeuble et qu’aucune antenne relais n’est présente dans le quartier où je vis. Il y a, à deux ou trois km à vol d’oiseau, des antennes radio  assez puissantes sur un château d’eau. Je pencherais donc plus, compte tenu des horaires des pics à une source Wi Fi de l’immeuble qui polluerait mon environnement. Or, après enquête, j’avais découvert l’an passé un peu plus tôt que ma voisine du dessous possédait le Wi Fi. La seule chose dont elle m’avait asuré est qu’elle l’éteignait la nuit.

        J’espère que cette petite expérience pourra se renouveler cette année dans ce lieu et dans un autre lieu.

       J’espère aussi que ces résultats auront fait réfléchir certains, notamment les associations qui possèdent ces appareils de mesure et qui pourraient effectuer cette expérience facile avec différents électrosensibles parmi leurs membres. En étant un peu rigoureux, on peut amener les scientifiques à se poser les vraies questions pour monter des protocoles dignes de ce nom.

article_pour_blog_sur_r_sultat_mesures

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Commentaires
W
Bonjour,<br /> <br /> Je confirme Salvatrix sur les cycles symptômatologiques matin/soir.<br /> <br /> D'après mes connaissances cela est dù à 3 choses :<br /> - Le cycle solaire (c'est connu interactif sur le système endocrinien (mélatonine), nuit/jour)<br /> - Le cycles des fréquences d'appel des téléphones portable (prédominance d'appel matin et soir)<br /> - la combinaison des 2<br /> <br /> (J'ai des appareils de mesures BF/HF étalonnés, à 2 km d'un antenne relais, aucun voisin.<br /> Les mesures "champs libres" disent 0.006 V/m partout à n'importe quelle heure.<br /> J'ai eu la curiosité de vérifier l'effet réémission passive des métaux avec ma voiture stationné entre ma maison et l'antenne et là c'est plus les mêmes données, 0.800 V/m (avec pics au dessus d'1 V/m), le matin (au levé du soleil) et le soir (au couché du soleil).<br /> En période "nuit" les valeurs de la voiture sont à 0.006 V/m, période "jour" ca oscille autour de 0.300 V/m, sur 30cm autour de la voiture.<br /> C'est à dire qu'une ou plusieurs sources de CEM comprises entre 50MHz et 3GHz augmente le matin et le soir et là 2 uniques facteurs possibles, l'antenne à 2 Km et le cycle solaire journalier.<br /> <br /> D'ailleur chez les experts "l'heure" des mesures est prise en consideration pour la finalité des mesures.
S
Monsieur Shortbus,<br /> Vous vous permettez de juger et de donner des conseils sanitaires sur un sujet que visiblement vous ne maîtrisez pas.<br /> Je ne sais pas d'où vient ce besoin de dénigrer mais je me demande EN QUOI CELA PEUT-IL BIEN VOUS DERANGER ? Avez-vous un intérêt quelconque dans l'industrie de la technologie des ondes ? Qui vous paye pour de tels propos ?<br /> Je ne fais pas partie des électrosensibles qui accusent tout le monde à tord et à travers. J'essaie de comprendre ce qui se passe et j'avance de manière scientifique, car, voyez-vous, monsieur Shortbus, certains médecins chargés de la veille sanitaire du pays prennent au sérieux des témoignages comme le mien, distant de tout affect et subjectivité le plus possible. Des études non publiées à ce jour prouvent que ce que je dis est vrai et que le facteur psychosomatique n'intervient pas.<br /> Je vous laisse à votre inculture et à votre ignorance.
S
Je suis de l'avis de Guillaume, la richesse des symptomes et le polymorphisme selon les différents exposés, evoque un trouble psychosomatique. Je vous conseillle juste : de vivre sainement, d'arrêter de monitorer votre corps, car vous rentrez dans un cercle vicieux anxiogène (mesurer sa fréquence cardiaque régulièrement par exemple), de faire du sport (30 min 3 fois par jour), de manger normalement, et de prendre le soleil, et si vous vous plaignez toujours d'insomnie, consultez votre généraliste qui évaluera si vous avez ou non besoin d'un avis psychiatrique. Jusqu'à maintenant, ce que je constate, c'est que les troubles sont essentiellement présent chez des jeunes femmes anxieuses, un peu dépressives, donc l'hystérie n'est pas loin, méfiat....
S
Réponse à Guillaume :<br /> Je constate une fois de plus que l'ignorance ou la cécité des évidences fait parler à tord et à travers. Peu m'importe votre jugement - je vous ferai simplement remarquer que je ne me permets pas de vous juger, ni de vous conseiller un quelconque traitement pour votre incrédulité. C'est votre droit de ne pas croire et je le respecte.<br /> Juste pour votre information : j'ai déjà eu des prescriptions d'IRM ou de Scanner, donc avec champ électromagnétique constant (soit dit en passant, je vous rapelle que les ondes que nous recevons sont pulsées, ce qui fait une très grande différence ... mais ne rentrons pas dans le domaine scientifique). Les examens se sont déroulés douloureusement jusqu'à en arrêter un tellement les brûlures sur la peau et à l'intérieur des organes étaient intenses. Bien évidemment, les techniciens n'ont pas compris et m'ont demandé de réessayer alors qu'ils "injectaient" un courant d'air froid. Le résultat a été le même et c'est en serrant les dents que j'ai fini l'examen.<br /> Croyez-vous toujours que je doive aller voir un psy ?
E
Je ne vous connais pas, mais je me doute que vous n'avez aucun intérêt à avoir fait une fausse expérience, et je crois en votre bonne foi. <br /> <br /> Cette expérience me semble très intéressante et semble prouver l'existence d'une relation de cause à effet. Il faut en parler, partout, tout le temps. Multiplier cette expérience, brûler les industriels concernés, politiciens et pseudo-scientifiques compris....<br /> <br /> Quant à Guillaume, il faudrait peut-être qu'il se renseigne un peu, et qu'il sache qu'il est bon de se taire quelque fois (en tous les cas le jeudi 8 mai à 18h40). Les troubles psychosomatiques existent certes, mais le hasard ici se révèlerait très surprenant. Où alors il ne vous croit pas, ou à un quelconque intérêt à ne pas vous croire. <br /> Laissez parler les détracteurs imbéciles, ils se ridiculiseront d'eux-mêmes, qu'ils fassent confiance à l'état et aux grandes puissances financières. <br /> <br /> Mais surtout, courage, et continuez de renseigner les personnes sur votre découverte...
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  • Témoignage au quotidien des conséquences sur ma vie, ma santé et mon comportement de la technologie des ondes électromagnétiques. Pour ouvrir les yeux à une société technologique qui a oublié le BIOLOGIQUE
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