Informer...Communiquer

"INFORMER
Il n'y a qu'une chose à faire : INFORMER. Informer la population, les politiques, car contrairement à ce que l'on pense, les gens ne le sont pas. Seulement un noyau dont nous faisons partie et puis ceux qui gravitent autour de la téléphonie et qui se remplissent les poches pendant que les gens meurent !"

       Voilà le commentaire qu' a noté le président de l'APURSETAP pourl'article du 5 juillet "Du temps ...sans repos", une association qui se bat aussi contre les nouveaux empoisonnements que l'on nous fait subir chaque jour à notre corps défendant avec un discours lénifiant.
       Informer, communiquer, je suis d'accord à 100 %. Les événements que j'ai pu vivre cet été m'ont fait prendre conscience que je devais sortir de ma coquille et oser en parler au plus grand nombre, même à des personnes que je ne connaissais pas, quitte à passer pour une hurlubelue.
       Informer, communiquer, j'avais commencé à le faire à mon petit niveau par ce blog, sans grand espoir que cela porte d'ailleurs vraiment ses fruits, mais poussée par mon ami qui était persuadé que je pouvais néanmoins apporter une aide ou un espoir, ne serait-ce qu'à une personne. Au vu du nombre de passages de lecteurs (en moyenne entre vingt et trente par jour), je me suis dit que cela pouvait être effectivement utile.

        J'ai relaté dans mes écrits outre mes affres, mon environnement proche composé de personnes s'étonnant de me voir avec une casquette bizarre, s'interrogeant sur certaines de mes thérapeutiques ou encore, pire (!!!)  en cette société de technologie galopante, se demandant pourquoi je "résistais" à la possession du célébrissime téléphone portable. A tous ces gens que je qualifierais de relations plus ou moins proches, j'expliquais que j'étais malade à cause des ondes électromagnétiques, à cause de la technologie du portable et des antennes relais. J'essayais de dire simplement ce que je ressentais physiquement dans mon corps (pression sur les tempes, contractions musculaires anarchiques, fatigue intense, perte d'énergie permanente...), mais aussi les difficultés cognitives et les problèmes d'insomnies que les émissions d'ondes occasionnaient. Je diffusais à un petit nombre de gens et ils  me rétorquaient généralement en substance la même chose : "Ca alors, c'est bien la première fois que j'entends cela ! Tu es un cas à part toi ! Tu es sûre que ce sont bien les ondes ? Qu'en disent les médecins ?" Bref, j'ai souvent eu l'impression d'être écoutée mais pas vraiment entendue. Pourtant, petit à petit, quelques uns me disaient de temps en temps qu'ils avaient tendu l'oreille lors d'un reportage TV ou radio quand on parlait des antennes,  ou bien que leur copropriété avait refusé une antenne et qu'ils avaient pensé à moi.
          Toutefois, j'ai toujours eu une appréhension à devoir en parler à des gens que je ne connaisais pas, à dire simplement les choses. Pourquoi ? Parce que la majorité est formatée à des messages de société bien ciblés et qu'elle a cette sensation inconsciente d'être "agressée" si on ne va pas dans son sens. Un exemple flagrant est la réponse quasi systématique émise quand je parle du danger des portables : "Mais, on en a tous un portable ! Tu ne te rends pas compte de l'utilité que le portable a apporté. Il faut vivre avec son temps !" Ce qui signifie que sous ce dicours généraliste, on perçoit la carapace de protection qui permet de rester dans la bulle de confort qu'a créée notre société par cette technologie et qui évite de remettre en question le bien-être (à définir !!!) fabriqué.

        Le moment où, cet été, j'ai "tiqué" s'est passé dans le cabinet de mon homéopathe. Contre toute attente, suite à mon hypothèse sur ma rechute de sensibilité au cours des mois de juillet et août (augmentation des puissances émises sur Angers -j'en reparlerai-), il me dit de ne pas en parler à tort et à travers, et surtout de ne pas l'ébruiter. Stuppeur de ma part. Pourquoi me dit-il cela ? Et lui de me conter l'histoire d'une de ces patientes qui est allée dire à tous les médecins et autres personnes qu'elles allaient voir, que les ondes la rendaient malades, que les antennes lui causaient des troubles, etc... et qui en final, a été internée au Sésame, l'hôpital psychiatrique du coin. Sur le coup, je suis restée stupéfaite. Mais, après analyse, je me suis demandée si mon médecin n'avait pas plus peur pour lui, compte tenu qu'il me soignait, en marge de la Collégiale !
        Petit à petit, je me suis demandée la façon dont cette femme avait pu en parler et la façon dont moi, j'en avais parlé auparavent. Compte tenu de mes souffrances, il est vrai que j'avais l'habitude de mettre l'accent sur la dangerosité de cette technologie. J'avais beau  étayé, je pense que je restais obscure dans mes propros, sûrement trop techiques d'ailleurs. C'est pourquoi, je me suis mise à modifier mon discours et progressivement, je suis arrivée à la conclusion  que le maître mot de tout ceci était "Expliquer" et non faire peur. C'est bête à dire mais en fin de compte c'est une évidence. Ce que je sais si bien faire par écrit, je me suis rendue compte que je n'étais pas capable de le faire correctement vers tout un chacun. Et quand on voit la manière dont les média en parlent, on a plutôt intérêt à s'en occuper à la base.

        En réalité, il est nécessaire d' expliquer aux gens, dans un langage simple et clair que cette technologie, malgré tous les bienfaits et avancées qu'elle nous apporte, pose des problèmes de santé qui ne sont pas résolus et que les autorités se refusent à admettre publiquement. Expliquer, c'est dire aux gens : voilà les faits sur le terrain ; voilà les faits scientifiques ; voilà ce que les "décideurs" veulent cacher ; mais surtout, voilà ce qui est proposé pour que tout le monde puisse s'y retrouver !

          Il y aura toujours des profiteurs qui chercheront à s'en mettre plein les poches sans une once de remords sur les dégâts qu'ils occasionnent en toute connaissance de cause. L'objectif est de faire en sorte que ces gens-là soient légalement, le plus bridés possibles, dans un esprit de respect de santé d'autrui. 
       Tout interdire est une utopie et ne servirait à rien par un retour stricto sensu en arrière, mais imposer le respect de l'humain et le biologique est une obligation !

Les faits en juillet 2006

        Au début du mois de juillet, je commence de nouveau à ne plus bien dormir et à être fatiguée, malgré la cage de Faraday. Les maux de tête reprennent avec force et l'écrasement aux tempes atteint des dégrés que je n'avais plus connus depuis des semaines. Je me résouds, à contre coeur, à remettre la casquette chez moi.
       Je passe par des épisodes de déprimes profondes. Je n'arrive pas à remonter la pente moralement.Mon entourage s'inquiète.  Ces moments au plus bas sont étonnemment en lien avec les périodes où les maux de tête et le mauvais sommeil ont repris. J'ai demandé à l'homéopathe s'il pouvait me prescrire une vérification du taux de mélatonine, il a refusé. Il faudra que j'essaie de renouveler la demande auprès de mon médecin traitant qui me l'avait déjà prescrit, mais dont la réalisation a échoué faute du protocole à suivre, qui impose une prise de sang de nuit.
        Je passe quelques jours dans des lieux où il n'y a pas de cage de Faraday : mes premières nuits sans rêves depuis bien longtemps !
        La fatigue est importante et j'ai l'impression d'être aspirée vers le bas. Je suis lourde de gravité, dans tous les sens du terme.