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Etre électrosensible au quotidien
23 juin 2006

Pour le principe de précaution (3)

        Après avoir démontré dans les deux articles précédents que des scientifiques avaient tiré le signal d'alarme depuis bien longtemps et que les responsables industriels ont un certain pouvoir de pression qui empêche tout dialogue constructif et préventif, je vais un peu m'attarder aujourd'hui sur les politiques.

        Car si certains utilisent avec brio la langue de bois et cherchent à éviter tout conflit économique, d'autres, en petit nombre, restent à l'écoute de ce qui ce passe sur le terrain et essaient de faire avancer un peu les choses. Je dis "un peu", car leurs efforts sont malheureusement vains, comme je vais vous l'expliquer. Continuons la chronologie  débutée. Après le rapport du CSIF-CEM de 2004, passons à l'année 2005.   
       En juillet 2005, huit députés, toutes tendances politiques confondues émettent une proposition de loi "relative à la réduction des risques pour la santé publique des installations et des appareils de téléphonie mobile ", avec force argumentation et textes de loi à l'appui. Leur objectif est simple : élaborer une règlementation claire afin que les abus des opérateurs soient freinés  et que la santé du citoyen soit préservée.
Extrait : "L'objet de cette proposition de loi est de prendre en compte l'ensemble des dimensions de ce dossier complexe qui pose à la fois des questions liées à la défense de l'environnement paysager, des problèmes de démocratie citoyenne, de santé publique, et qui intéresse aussi bien les riverains d'antennes que les utilisateurs des portables."

        Cette volonté de vouloir réglementer ne tient pas du hasard. Il est le fruit de constats successifs et de demandes récurrentes de la population à ne plus fermer les yeux sur quelque chose d'évident au quotidien. Ainsi sont clairement expliqués les motivations de ce projet de loi :

" [...] Aujourd'hui, les chiffres officiels sont de l'ordre de 35 à 40 000 stations de base. Il semble cependant que ce chiffre soit sérieusement sous-évalué. Ces installations ont été souvent, au nom de l'efficacité et de la réduction des coûts, implantés sans prendre en compte la moindre contrainte environnementale. De  trop nombreuses personnes ont ainsi vu s'ériger des pylônes de plusieurs dizaines de mètres à quelques mètres de leurs fenêtres, de leur terrasses... Pour d'autres, c'est au-dessus de leuts têtes que sont apparus de véritables petits sites industriels.

Tout ceci a été autorisé par une réglementation peu contraignante qui ne prend pas vraiment en compte les aspects sanitaires du dossier de la téléphonie mobile. Ainsi le décret du 3 mai 2002, aui définit les valeurs-limites d'exposition du public a été calqué sur une recommandation européenne, elle-même fortement critiquée, sur ces fondements sanitraires par le  Parlement européeen (Rapport Tamino, 1999).
[...]
Or la question de  santé publique est sans doute l'aspect le plus grave de ce dossier, celui qui nécessite les mesures les plus urgentes. De nombreux riverains d'antennes-relais se plaignent de problèmes de santé apparus au moment de l'implantation d'antennes-relais de téléphonie mobile à proximité de leur domicile, de leur travail... Des parents s'inquiètent de voir des antennes s'implanter à proximité de l'école ou de la crèche de leurs enfants.
Ces inquiétudes s'appuient sur les résultats d'un certains nombre de recherches qui portent sur les effet des rayonnements non ionisants sur la santé, qu'il s'agisse de basses ou de hautes fréquences. La spécificité des ondes rayonnés par la téléphonie mobile se fonde, en effet, sur l'alliance entre hautes et extrêmemnt basses fréquences. Or, les extrêmement basses fréquences (jusqu'à 300Hz) ont été classées, en juin 2002, après bien des années de débat, dans la catégorie "potentiellement cancérigène" par l'OMS.
Il est vrai que les rapports officiels ne retiennent pas l'existence d'un risque pour les riverains d'antennes
. Ils sont déjà beaucoup plus prudents pour les effets de l'usage du portable lui-même. Surtout, à côté de ces rapports officiels, d'autres publications révèlent des résultats et analyses beaucoup plus préoccupants. Les résultats scientifiques les plus récents semblent, hélas, leur donner raison."

Après avoir mentionné les différentes études réalisées, la conclusion de l'argumentaire des députés est la suivante :

" On se situe, en effet, clairement dans le contexte où doit s'appliquer le principe de précaution : il y a un débat au sein de la communauté scientifique, il est de la responsabilité des élus de la nation de ne pas attendre les certitudes scientifiques pour prendre des mesures de protection des populations, comme nous y invite la charte  sur l'environnement, inscrite dans notre constitution, qui précise dans son article 1 : "Chacun à le droit de vivre dans une environnement équilibré et favorable à sa santé."  "

        Comme vous pouvez le constater, les propos sont on ne peut plus limpides et précis.
    
        Alors, on pourrait se réjouir qu'enfin (!), des politiques se préoccupent de sujets polémiques, qu'ils émettent un avis officiel  sur la potentialité délétère de la technologie des ondes et qu'ils se prononcent ouvertement pour l'application du Principe de précaution. On se dit : "Enfin, là-haut cela va bouger et le politique prend ses responsabilités ".
        C'était trop beau pour être vrai ! Car si on regarde la première page de cette proposition de loi, on constate que sous le titre est écrit " Renvoyée à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales à défaut de constitution d'une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement". Ce qui signifie, en clair, que la proposition est morte dans l'oeuf  !
      
          Saines intentions... mais projet avorté !
       
        On pourrait alors se poser plein de questions : pourquoi les délais n'ont-ils pas été respectés ? Y a - til eu des pressions ? etc... Cela ne servirait à rien. Le débat sur la place publique reste à ce jour encore et toujours aussi passionné.
        Une idée m'est néanmoins venue suite à la réunion du 12 juin ( voir article du 14 juin) et à la réflexion du maire adjoint quand je lui ai demandé s'il connaissait ce texte. Il m'a suggéré de faire remonter ce constat aux différents partis politiques qui auront des candidats pour la présidentielle de 2007.

        Alors, pourquoi pas ? J'ai bien envie de leur envoyer une lettre leur demandant leur position officielle sur le sujet. Je crois qu'il serait intéressant de connaître leurs réponses...

LES FAITS, du 21 au 23 juin 2006

        De nouveau mes nuits sont complètes. Je me réveille avec un petit mal de tête le matin.
        Je suis assez sensible aux ondes, surtout dans mon appartement et dans certaines zones en ville où la présence de lignes haute tension ou de certaines antennes est relativement dense. La zone à proximité de la voie ferrée est particulièrement pénible.
        Je n'ai pas vraiment beaucoup d'énergie et je me traîne lamentablement avec un moral par dessous- terre.
        Mon genou est encore très douloureux. La séance chez l'homéopathe/accupuncteur va me soulager un peu. Je lui explique que je dors de nouveau depuis que j'ai fini les tubes de métaux prescrits il y a trois semaines (Chrome, Nickel et plomb 15ch). Selon lui, je suis passée de nouveau en phase de sommeil perturbé parce que j'étais justement en train d'éliminer ces métaux de mon corps. Compte tenu de la circulation interieure, j'ai été plus réceptive aux ondes et donc plus sensible. Maintenant, j'aimerais bien recouvrer de l'énergie car ne pas dormir correctement a le don de me mettre à plat. Enfin, ça, ce n'est plus une nouveauté !

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