La cage de Faraday
Au mois de décembre, à la recherche de moyens pour me protéger d'une façon ou d'une autre, je suis tombée sur le témoignage d'un autre électrosensible qui parlait de sa récupération la nuit dans une cage de Faraday.
Ayant des souvenirs lycéens de physique, j'ai commencé à me renseigner sur le principe. En fait une cage de Faraday est un élément métallique fermé qui à la propriété de ne pas laisser passer les ondes. Un champ électrique se crée à la surface et est évacué par un fil de terre. (autre renseignement sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Cage_de_Faraday).
Un certain nombre de questions s'est posé à moi car je ne comprenais pas comment les ondes pouvaient rester en surface et ne pas pénétrer à l'intérieur ; de même, j'avais un mal fou à comprendre l'utilité de la mise à la terre. En plus, mon problème étant une sensibilité aux champs électromagnétiques, je constatais que la cage de Faraday n'était pas efficace pour le champ magnétique mais qu'elle protégeait contre les champs électriques et les ondes électromagnétiques. L'élément le plus difficile à assimiler a été la différence de concept entre les ondes et les champs électromagnétiques. Par très simple tout cela. Mais à force de lecture, on y arrive ! (Toutefois, mon propos n'est pas d'en faire le résumé.)
Bref, au final, j'ai retenu ceci :
- la cage de Faraday doit être totalement hermétique pour qu'elle soit efficace.
- rien ne doit émettre à l'intérieur car l'effet sera inverse et les ondes ou champs ne sortiront pas.
- le lien à la terre est indispensable pour que les champs électriques formés à sa surface soit évacués. La terre doit avoir une résistance de moins de 5 Ohms pour que cela soit vraiment efficace.
- une simple toile métallique peut servir de support dès l'instant où le maillage est suffisamment fin.
En conséquence, je me suis renseignée sur les types de cage de Faraday sur le marché mais les prix sont trop prohibitifs pour ma bourse. La personne dont j'avais lu le témoignage et que j'ai contactée par la suite m'a indiqué comment construire une cage de Faraday à moindre frais avec de la toile de moustiquaire (cf son site). Je me suis donc lancée dans cette entreprise avec l'aide d'une amie et début janvier j'expérimentais ce que j'espérais être une aide non négligeable.
Vues de la cade de Faraday construite avec des tasseaux de bois, de la toile de moustiquaire et de la laine d'acier.
raccord à la terre par un fil de cuivre
Les premières nuits furent un cauchemard car les symptômes étaient pires à l'intérieur. Après des échanges avec d'autres utilisateurs, il ressortait que c'était une sorte de phase d'adaptation. Néanmoins, il fallait que je vérifie la terre. J'ai essayé de modifier divers paramètres (coupure de l'électricité, non coupure, fil de cuivre plein, fil de cuivre multiple...),bref,petit à petit, j'ai réussi à dormir dedans. Mais je restais toujours autant fatiguée et j'avais ce mal de tête important à l'intérieur.
Je sais maintenant que, malgré l'efficacité de la cage (un téléphone portable perd trois de ses barettes de sensibilité au réseau), la terre de mon immeuble n'est pas efficace car elle a été mesurée à 37 Ohms. C'est dans les normes pour EDF (<100 ohms) mais pas pour une habitation saine biologiquement.
Toutefois, pour avoir aussi tenté de dormir la cage ouverte, je me suis rendue compte qu'elle me protégeait cependant car au niveau musculaire, j'arrive à me lever sans contracture, ce qui n'est pas le cas avec la cage non fermée.
Je pense donc que la cage de Faraday reste un moyen efficace pour se protéger et pour récupérer un élément indispensable pour notre vie : un sommeil réparateur. Les différents témoignages que j'ai eus von tous dans le même sens : une fois la fatigue en moins, la sensibilité électrique diminue. De plus, le lien à la terre est fondamentale et semble être ce qui est le plus important pour une efficacité optimale.
La cage de Faraday est donc un moyen externe qui permet de "durer", mais il ne faut pas perdre de vue que c'est à l'intérieur du corps qu'il faut agir. J'en suis de plus en plus convaincue compte tenu des améliorations petit à petit qui s'opèrent en moi. C'est long mais on peut garder espoir malgré le yo-yo !
Reste à faire bouger le monde médical et politique : et là, c'est une autre chanson....
LES FAITS, ce jour 6 mai 2006
J'avais espéré que l'embellie de ces deux derniers jours puissent perdurer. Une nouvelle fois, un coup dans l'eau ! Encore une nuit à me parler constamment intérieurement, et de nombreux réveils. Du coup, impossible de me lever à l'heure pour aller faire le marché ! Pas cool !
Les écrasements aux tempes sont irréguliers. C'est bizarre car d'habitude, il s'agit d'une douleur continue et aujourd'hui, c'est par à-coups.
Lors de la douche, même sensation qu'hier.
Je remets la casquette chez moi et ressens quand même une tension musculaire malgré le sport. Mon cou est à nouveau enserré de "coton" mais il reste assez fluide dans sa mobilité. Etranges, ces nouvelles sensations.
Par contre quand j'allume l'ordinateur, et malgré la casquette, je ressens une tension de mon cerveau comme s'il se rétrécissait dans sa boîte crânienne. Bon, j'arrive quand même à rester concentrée plus d'une heure, ce qui est un grand progrès ! Je remarque aussi que mes yeux fatiguent très vite et que la lumière de l'écran arrive par instant à m'aveugler. Je deviens de plus en plus sensible à la luminosité, même à l'extérieur. Je me surprends souvent à chausser mes lunettes de soleil alors que les nuages sont là. Je sais aussi que ce symptôme ainsi que ma lenteur d'accommodation est le signe d'une fatigue.
Allez, la nuit sera propice à mon repos... il faut y croire !
LES FAITS, ce jour 5 mai 2006
Une deuxième nuit à avoir l'impression d'avoir dormi ! C'est à cocher d'une pierre blanche dans le calendrier. Bon, elle fut plus courte qu'hier et j'ai quand même eu un réveil nocturne. Par contre, ce matin, pas de mal de tête et surtout, la possibilité de rester sans casquette une paire d'heures. Lors de la douche, une très légère sensation d'écrasement des tempes.
Je vais à la bibliothèque et suis étonnée de constater que dans une zone où je ne tenais pas avant (nombreuses lampes halogènes), je peux m'asseoir et lire sans gêne (précision : je n'ai pas la casquette). Par contre, la zone de travail m'est malheureusement encore proscrite : je m'asseois sur une chaise et ai l'impression d'être traversée par un courant.Je n'insiste pas. Je sais que le Wi Fi est installé pour faciliter les différents accès des PC portables aux étudiants.
Quand je rentre chez moi, j'ai l'impression d'avoir un peu tirer sur la corde. Je suis très fatiguée. J'aurais du mal à me concentrer sur ma musique mais en forçant un peu, cela passe. Il y a du mieux dans mes réactions, c'est indéniable !